Nous avons passé en revue la bêta fermée d’Armored Warfare
Tout d'abord, il faut signaler que le jeu est développé avec le CryEngine, juste en se connectant au jeu on peut constater instantanément le niveau de détail assez formidable. Une impression qui s’est confirmée alors que nous avons vu les cartes, que ce soit dans des paysages urbains, des complexes industriels neigeux, ou des installations dans le désert. Nous avons été extrêmement impressionnés par la beauté du jeu et l’interface utilisateur élégante nous avions toutes les informations sur nos munitions, notre position sur la carte, un indicateur des dégâts du véhicule et plus encore.
Il n’y a pas de tutoriel, mais en toute honnêteté les explications claires pour chacune des fonctionnalités et des descriptions détaillées des équipements ont rendues la navigation dans le jeu assez facile. Dans le garage où nos deux tanks initiaux étaient parqués, le M113 et PT-76, des chars légers de reconnaissance, on peut personnaliser les véhicules avec de nombreuses options, incluant un bonus spécial octroyé par le commandant qui augmente la vitesse, le blindage, ou le champ de vision de 10%. Dans la même veine, il y a les options d'équipage, avec 4 emplacements pour les membres, et chacun a des bonus similaires à ceux des commandants, mais ils peuvent encore être entrainés pour personnaliser leurs avantages individuellement. Ajoutez à cela différents types de munitions, de consommables tels que les kits de réparation et une déjà très longue liste de tanks et il est clair que les options de personnalisation ont déjà pris un bon départ. A ce stade, nous manquions de monnaie du jeu et nous ne pouvions pas faire grand-chose de plus si bien que nous nous sommes lancés directement dans un combat JCJ.
Donc, le combat ; pour une bêta fermée, les temps d'attente n’étaient en fait pas si longs, nous nous sommes connectés peu de temps après que les serveurs avaient ouverts leurs portes et il y avait déjà quelques milliers de joueurs, donc heureusement les temps de chargement n’ont pas été particulièrement mauvais, environ 1 - 2 minutes (bien que ce ne soit pas toujours le cas et parfois les joueurs peuvent patienter dans la file d'attente pendant plus de 10 minutes, même si cela ne reflète en rien la population de la version finale).
Pour nos premiers matches nous avons simplement essayé de peser exactement ce que nous devrions ou pourrions faire, restant avec l'avant-garde principale pour voir comment ils allaient jouer et ne pas faire de nous une cible solitaire facile à abattre. De temps en temps, nous étions un peu trop aventureux et nous allions de l'avant, ce qui s’est à peu près toujours fini avec notre char léger face à l'extrémité du canon d'un Tank Destroyer et inutile de dire qu’avec nos chars légers nous avons rarement eu l'indicateur pour montrer d’où on nous attaquait. Déjà, certains joueurs sont assez qualifiés et avec des niveaux décents pour avoir quelques bons véhicules. Nous avons toujours trouvé très difficile de juger où se trouvait un ennemi lorsque la cible le signalant apparaissait en rouge sur notre écran alors que l’ennemi se trouvait à des kilomètres ; ce n’est que lorsque nous voyions passer les ennemis près de nous que nous pouvions arriver à leur tirer dessus, mais d'autres joueurs semblent être capables de sniper des ennemis depuis des kilomètres.
La carte urbaine a été notre préférée à jouer, d'autant plus que notre M113 plus maniable (alors que le PT-76 est plus lent, mais possède un meilleur blindage), nous a permis de descendre les rues, de couper par des ruelles latérales pour déjouer les plans de nos adversaires, et d’indiquer la position des ennemis à nos coéquipiers. Avec les environnements destructibles permettant de rouler à travers les murs, sur les voitures et les lampadaires, le jeu était amusant ; même si tous les objets explosent juste en morceaux, ce qui est dommage quand on le compare aux autres effets environnementaux comme les nuages de poussière, les effets d'eau, de fumée, etc.
Nous sommes morts souvent, mais l’avantage c’est que nous avons pu basculer entre les tanks de l'équipe en mode spectateur. Regarder les gens jouer nous a fait voir le niveau beaucoup plus élevé de patience et de pensée stratégique de certains joueurs, les meilleurs joueurs de notre équipe savaient quand attendre et quand tirer, bien que très souvent les combats de chars finissaient par l’affrontement de deux chars juste à côté l’un de l'autre essayant de se détruire mutuellement.
Pour l’instant, les modes de jeu se concentrent uniquement sur des objectifs de capture de base, avec un objectif de victoire secondaire en détruisant toute l'équipe de l'ennemi, ce qui est bien, mais n’est pas toujours le plus intéressant que les deux équipes se retrouvent toujours au même endroit à chaque fois ; Personnellement, nous aimerions certains sous-objectifs qui pourraient faire pencher la balance en faveur de l'une des équipes avant de s’attaquer à l'objectif principal...peut-être que cela viendra, mais nous en doutons. Ce qui est à venir ce sont les campagnes JCE et la co-op par équipe, choses que le principal concurrent d’Armored Warfare, World of Tanks, ne possède pas en faveur d'une expérience JCJ multi-joueurs compétitive.
Les graphismes et le potentiel futur contenu JCE sont malheureusement les principales différences entre Armored Warfare et WoT, en réalité, les deux jeux se jouent de façon très semblables et les fonctionnalités ne sont pas bien différentes. Imiter la compétition principale n’est pas quelque chose de nouveau dans le monde du MMO (il suffit de demander à League of Legends et World of Warcraft), mais nous aurions aimé voir quelque chose d'un peu différent au lieu d’un WoT avec de meilleurs graphismes. Globalement, le jeu était agréable à jouer, mais il donne l’impression qu’Obsidian n’a pas vraiment misé sur l'innovation et a mis plutôt l'accent sur la création d’un titre avec une formule déjà bien rôdée. Le fait qu’Armored Warfare a un cadre moderne ouvre sur d'autres technologies, des idées et des possibilités, mais cela dépendra de si Obsidian veut réellement se distinguer du reste.