Nous avons essayé Supremacy 1914

Supremacy 1914 est un jeu de stratégie par navigateur développé par Bitro Labs qui se déroule en Europe pendant la première moitié du 20ème siècle. Vous serez le chef d'une nation en guerre, et votre devoir sera de dominer la carte avec des stratégies habiles et une diplomatie avisée. L'éditeur nous a donné la chance d'essayer le jeu avec un compte chargé de Goldmark, la monnaie premium, afin d'expérimenter l'excitation d'une expérience de jeu complète et bien équilibrée. Voyons si le jeu vaut la peine.

Comme c’est un jeu par navigateur, Supremacy 1914 est facile d’accès. Vous créez votre compte sur le site officiel du jeu, vous vous connectez et vous démarrez le jeu. Après avoir commencé une partie, vous devez allez dans la section "My games" pour avoir une vue d’ensemble de toutes vos parties avec leurs détails. A partir de là, vous pouvez cliquer sur le bouton "Play" pour ouvrir chaque partie dans une fenêtre Java différente. Étant codé en Java, le jeu offre un plus grand nombre de possibilités si on le compare à d'autres classiques de la stratégie par navigateur comme OGame ou Travian. Une fois dans le jeu, sur votre écran vous verrez une carte interactive mise à jour en temps réel sur laquelle vous pouvez zoomer où les joueurs et leurs domaines sont représentés par une couleur particulière et un drapeau, un résumé de votre production de ressources, un chat, une mini- carte et vos boutons de menu qui vous ouvrent les onglets suivants: journal, diplomatie, ressources, marché, vue stratégique, vue économique et vue espionnage. Alors que les ressources et le marché sont à peu près explicites, on peut dire un mot sur les autres. Le journal est un journal quotidien virtuel qui fonctionne comme un bulletin en temps réel pour tous les faits importants qui se passent dans le jeu pour chaque nation. Vous pouvez lire à propos des guerres, de certains aspects de la production, de la diplomatie entre les joueurs et bien plus encore. Vous êtes aussi capable d'écrire vos articles personnels et les publier dans le journal pour que tous les autres joueurs puissent les lire. C'est une fonctionnalité très intéressante qui ajoute beaucoup de profondeur au gameplay et ouvre le jeu sur des possibilités de jeu de rôle. L'onglet diplomatie est l'endroit où vous pouvez consulter et gérer vos relations avec les autres pays. Vous pouvez naviguer dans chaque nation séparément, définir votre statut avec eux (paix, guerre, embargo, etc.), et lire / envoyer des messages et accepter ou refuser des échanges commerciaux. La vue stratégique est l'écran principal du jeu et c’est là que vous passerez la plus grande partie de votre temps. De cette perspective, le jeu ressemble beaucoup à Risk (le jeu de plateau), comme vous pouvez voir les troupes dans vos provinces (représentées par une icône de petit soldat avec un nombre) et les mouvements qui se produisent sur la carte en temps réel temps. Dans la vue économique, vous aurez une vue de la production de ressources dans le monde entier. En raison du fait que chaque province ne produit qu’un seul type de ressources, cela peut être un facteur décisif lorsqu'il s'agit de décider quelle province annexer et quand. Dans les deux vues, en cliquant sur une province, vous pouvez ouvrir la vue 3D détaillée de cette province et consulter les bâtiments, en construire de nouveaux, réparer ceux qui sont endommagés et augmenter le moral de cette province. Dans l'onglet espionnage, vous pouvez engager des espions et leur confier des tâches différentes qui vont de rapports rapides sur les ressources ou les forces militaires, à des missions de sabotage qui cassent la production ou le moral d'une province cible ennemie.

 



GRAPHISMES ET EFFETS SONORES

Les graphismes du jeu sont très simples, mais en même temps extrêmement clairs et fonctionnels pour ce genre de jeu. La carte et la vue stratégique rappellent vraiment Risk (et c'est une bonne chose), et les différentes images et le style des icônes dans le jeu sont travaillés et créent un joli style "Première Guerre mondiale", avec de petites touches classes comme le bulletin qui est conçu comme une réplique d'un journal papier réel. Même si les seules animations dans le jeu sont les mouvements de troupes (qui sont presque invisibles à cause de la nature extrêmement lente du jeu) et la fumée et les flammes sortant d'une province attaquée, nous pensons que ce choix est plutôt parfait pour un jeu comme celui-ci car les fans de jeux de stratégie préfèrent probablement une interface simple et claire à des graphismes plus complexes pleins d'animations qui pourraient être source de confusion.

Le jeu n'a pas de son, et si ce n'est pas vraiment un gros problème, une musique de fond agréable aurait été appréciable.

GAMEPLAY

A la différence de votre jeu de stratégie-gestion par navigateur habituel, dans Supremacy 1914 vous n'aurez pas à construire chaque usine et mettre en œuvre chaque type de production, car le jeu se concentre davantage sur le développement de la stratégie générale et sur les manœuvres diplomatiques et commerciales qui vous feront gagner la guerre. Vous vous rendrez vite compte que la production de ressources des provinces de votre pays n'est pas suffisante, et votre meilleure chance pour mettre la main sur tout ce dont vous avez besoin pour être compétitif est de développer un bon système de commerce et d’échanges avec d'autres joueurs. Vous devez également commencer à étudier les mouvements des autres joueurs et pays et interagir avec eux (en particulier avec les pays voisins) dès le début. Une très bonne chose que nous avons remarquée est que toutes les fonctionnalités sociales offertes par le jeu sont bien exploitées par la communauté. Le chat est utilisé par beaucoup de joueurs, et dans la fenêtre diplomatique, nous avons reçu beaucoup de messages et de demande de transaction (souvent des demandes de paix ou de transit en échange de goldmarks ou d'autres choses). Nous pensons que cela est une très bonne chose et l'un des point fort du jeu, car cela ajoute une énorme profondeur au gameplay et permet de créer un méta-jeu complexe fait d'accords secrets, de trahisons et de diplomatie délicate rarement vu dans ce genre de jeux; Dans Supremacy 1914 c’est votre capacité à interagir avec les gens qui importe vraiment et c'est très amusant!

Le gameplay stratégique (transport de troupes, construire des trucs, etc.) est extrêmement lent, et chaque mouvement prend généralement plusieurs heures voire des jours pour être achevé, et une partie dure environ 2 mois. Vous pouvez jouer plus d'une partie à la fois, et si le rythme lent du jeu peut être un problème pour certaines personnes, beaucoup de joueurs seront contents d'ouvrir une session pendant quelques courtes minutes par jour, effectuer leurs mouvements dans leurs parties en cours et toujours être compétitifs face aux joueurs qui ont beaucoup de temps à investir dans le jeu.

GOLDMARKS

Les Goldmarks sont monnaie premium de Supremacy 1914, ils peuvent être achetés avec de l'argent réel et octroient beaucoup d'avantages. Il existe aussi des parties avec des caractéristiques exclusives comme l'aviation et plus encore et qui peuvent être rejointes que si vous possédez un compte premium. Une mauvaise chose à propos des goldmarks, c'est que vous pouvez les utiliser pour augmenter le moral (qui est une statistique assez importante) de vos provinces et des troupes, et les utiliser comme monnaie dans vos échanges commerciaux et d’autres choses du genre. Vous comprendrez que cela peut être un avantage certain contre des joueurs qui ne les utilisent pas.

 


CONCLUSION

Supremacy 1914 n'est pas un jeu pour tout le monde. Beaucoup de gens pourraient être impressionnés par la lenteur du jeu. Mais si vous êtes un fan de jeux de stratégie à grand échelle et vous êtes à la recherche d'un jeu  très profond et complexe avec beaucoup de possibilités de gameplay et un fort accent sur l'interaction avec d'autres joueurs, Supremacy 1914 pourrait être le jeu parfait pour vous. En outre, si vous le souhaitez, vous pouvez acheter quelques goldmarks ou un compte premium afin d'apprécier le jeu dans tous ses aspects.

Par: Ferran Soler